Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/264

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son roi, c’est lui.
Tels héros seuls me secondent.

Alberich.

A Mime seul
je dispute l’anneau ?

Le Voyageur.

Hormis toi, lui seul
recherche cet or.

Alberich.

Doit-il cependant m’échapper ?

Le Voyageur.

Un brave vient
sauver le trésor.
Deux Niblungs aspirent à l’or.
Fafner meurt
sur l’anneau veillant.
Qui le prend en reste maître.
T’en faut- il plus ?
Le monstre est là.

(Il se tourne vers la caverne.)

Mis en garde de mort,
vois s’il renonce à l’anneau !
Moi-même veux l’éveiller.

(Il se place sur un roc, devant l’autre, et appelle :)

Fafner ! Fafner !
Ecoute, monstre !

Alberich
(avec un étonnement attentif, à part).

Est-ce en lui démence ?
Ou bienveillance ?[1]

(Du fond de la caverne on entend la voix de Fafner, à travers un porte-voix.)
  1. Var. : M’est il propice ?