Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/279

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Mime.

Ce que me vaut
un long effort,
seul je le garde.

Alberich.

As-tu pris l’or
au Rhin pour faire l’anneau ?
Du charme tenace
as-tu chargé son métal ?

Mime.

Qui fit ce heaume
par qui l’on est changé ?
L’utile objet
ton esprit l’a t’il conçu ?

Alberich.

Qu’eût donc ta bêtise
sans secours pu bien produire ?
L’anneau puissant
mit sous ma loi l’art du nain.

Mime.

Où donc est l’anneau !
Facile aux géants fut la prise !
Tu l’as perdu,
mais ma ruse espère l’avoir.

Alberich.

Sur l’exploit d’autrui,
ainsi, ladre ; tu comptes ?
Le profit ne t’est dû,
gagné par ce fier enfant.

Mime.

Je l’ai nourri.
De mes soins n’est-ce le prix ?