Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/307

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Gloire, Flamme du jour !
D’un long repos,
c’est mon réveil.
Quel est le fort
qui m’éveilla ?

(Siegfried demeure en extase devant ce qu’il voit et ce qu’il entend, et, comme paralysé.)
Siegfried.

Franchissant la flamme
qui cernait le roc.
ton armure, j’ai su l’ouvrir !
Siegfried suis-je
qui t’éveillai !

Brunnhilde.

Gloire, Dieux saints !
Gloire, monde !
Gloire, Terre splendide !
Je sors de mon sommeil ;
mes yeux s’ouvrent.
Siegfried,
seul m’a porté l’éveil.

Siegfried
(ravi d’enthousiasme).

O gloire à celle
qui m’enfanta !
Gloire au sol
qui m’a vu grandir,
puisque tes yeux m’ont lui
qui, là, m’enivrent joyeux !

Brunnhilde.

O gloire à celle
qui t’enfanta !
Gloire au sol
qui t’a vu grandir !