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- Alors Wotan fit abattre
- le frêne du monde en morceaux,
- et son bois
- ne fut que ruine.
- Le frêne gît ;
- c’est de la source fini.
- Si je suspends
- au rocher tranchant la corde,
- chante, Sœur ;
- la corde à toi.
- Sais-tu ce qui vient ?
La 3e Norne saisit la corde et en jette l’extrémité derrière elle.
3e Norne.
- Le Burg se dresse
- qu’ont fait les géants.
- Parmi dieux et braves,
- peuple sublime,
- s’y tient Wotan assis.
- Du bois coupé
- le vaste amas
- monte haut
- comme la Salle.
- Le frêne du monde est là !
- Si ce bois brûle
- en flammes sacrées,
- si le feu ronge
- le Burg éclatant,
- la race divine
- touche pour jamais à sa fin.
- Est-ce encor tout ?
- Qu’on tresse la corde à nouveau ;
- Du Nord, vers toi
- je vais la lancer.
- File, Sœur,
- et chante !
(Elle jette la corde à la seconde Norne. Celle-ci la rejette à la première, qui la sépare de la branche où elle était fixée et la noue à un autre endroit.)