Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Hagen.
(toujours immobile).
- L’anneau, va, j’y touche !
- Sois en repos.
Alberich.
- Jures-tu
- Hagen, mon fils ?
(A mesure qu’Albérich disparaît, sa voix se fait plus faible.)
Hagen.
- Je me jure.
- Trêve à tes craintes !
Alberich.
- Du cœur, Hagen, mon fils,
- sois fidèle !
- Du cœur ! Du cœur ! Va !
(Alberich a disparu tout à fait. — Hagen, toujours dans la même attitude, considère d’un regard fixe le Rhin où grandit la clarté de l’aurore.)
Scène II.
(La lumière brille sur le Rhin de plus en plus vive. — Hagen tressaille. — Siegfried survient brusquement tout près de la rive, en arrière d’un buisson.)
Siegfried.
- Hoi-ho ! Hagen !
- Homme las, c’est moi. J’arrive.
(Il a repris ses traits véritables, mais le Tarnhelm est encore sur son front ; il l’en retire et, sans s’arrêter, le pend à sa ceinture.)
Hagen.
(se levant sans hâte).
- Hé ! Siegfried !
- Héros rapide !
- D’où nous tombes-tu ?