Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/366

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Siegfried.
––––––A l’époux soumise, Brunnhilde
––––––reste ainsi durant une nuit.
Guntrune.
––––––Mais l’époux n’est-ce donc toi ?
Siegfried.
––––––A Gutrune seule est Siegfried.
Guntrune.
––––––En ta couche veille Brunnhilde ?
Siegfried.
––––––Entre l’Ouest et l’Est,
(montrant son épée)
––––––Entre l’Ouest et l’Est, le Nord !
––––––Si près est Brunnhild’ bien loin.
Guntrune.
–––––––––Comment à Gunther
––––––––––la remets-tu ?
Siegfried.
––––Par les flammes déjà moins ardentes,
––––––––––––à l’aube,
––––de la roche je la conduis au val.
––––––––––Au bord du Rhin,
––––––––––prompt, je laisse place
––––––––à Gunther tout seul.
––––––––Par la vertu du heaume
––––––––vite j’arrive ici.
––––––––Un vent très vif conduit,
––––––––les tendres amants vers nous.
––––––––Donc tout soit prêt pour l’accueil !
Guntrune.
––––––––Siegfried ! homme si fort !
––––––––Quel trouble tu mets en moi !