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Scène IV.

(Gunther et Brunnhilde débarquent. Gunther conduit gravement Brunnhilde en la tenant par !a main. Les hommes se rangent avec respect sur leur passage.)
Les hommes.
––––––––––Los à Gunther
–––––––––Los ! Los à l’épousée !
––––––––––Los à Gunther
–––––––––Los à tous les deux !
––––––––––Joie ! Gloire !
(Ils frappent bruyamment sur leurs armes. — Gunther présente Brunnhilde, très pâle les yeux baissés.)
Gunther.
––––––––Brunnhild’, l’auguste femme.
––––––––Vient sur le Rhin régner.
––––––––––Si noble épouse
––––––––––ne fut au monde.
–––––––La race qui fleurit ici,
–––––––grâce aux divines faveurs,
––––––––––d’insigne gloire
––––––––––va resplendir.
Les hommes.
frappant solennellement sur leurs armes.
–––––––––––Gloire à toi !
––––––––Joie à l’heureux époux !
(Gunther guide vers le palais Brunnhilde, dont les yeux sont toujours baissés. — Du palais, au même instant, sortent Siegfried et Gutrune, accompagnée de femmes. — Gunther s’arrête près du seuil.)
Gunther.
––––––––Salut, fidèle héros ;
––––––––Salut, sœur si douce !
––––––––Je vois ton bonheur d’être à l’homme
––––––––qui pour épouse t’obtint.
––––––––––Voici deux couples
––––––––––dignes d’envie :[1]
(Il conduit Brunnhilde plus en avant.)
  1. Var. : En joie deux couples — sous près yeux brillent.