Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/376

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––––––––Dol lâche entre tous !
––––––––traître ! ô traître
––––––––comme jamais il n’en fut !
Gutrune et les femmes.
––––––––Un traître ? Qui donc ?
Brunnhilde.
–––––––––––Dieux sublimes,
–––––––––––Maîtres célestes,
––––––est-ce le fruit de vos desseins ?
–––––––––––Dois-je connaître
–––––––––des maux inconnus ?
–––––––––––Est-ce un outrage
–––––––––qu’une autre ait subi ?
–––––––––––Soit ma vengeance
–––––––––aussi sans pitié !
–––––––––––Brûle ma rage
––––––sans s’éteindre jamais !
–––––––––––Prenne Brunnhild’
–––––––––––un cœur impassible !
–––––––––––Que je l’écrase,
–––––––––––lui, le trompeur.
Gunther.
–––––––––Brunnhild’, ma femme,
–––––––––––calme toi.
Brunnhilde.
–––––––––––Va-t’en, ô traître,
–––––––––––dupe toi-même !
–––––––––––Sache donc, peuple,
––––––––––––que lui,
–––––––––––non l’homme là,
–––––––––––est mon époux !
Les femmes.
––––––––––––Siegfried ?
–––––––––De Gutrun l’époux ?