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Brunnhilde.
- Il m’a soumise
- au charme d’aimer.
Siegfried.
- De ton honneur
- fais-tu litière ?
- La langue qui m’accuse,
- ne dois-je ici la confondre ?
- Dites si je suis sans foi !
- Vœu par le sang
- m’a de Gunther fait frère.
- Nothung, ma bonne épée,
- tint le serment sacré.
- Sa lame fut l’obstacle
- placé entre elle et moi.
Brunnhilde.
- Héros trop rusé,
- comme tu mens !
- Mal as-tu pris
- ton glaive à témoin.
- Si j’en connais la lame,
- mieux vis-je la gaîne
- où sommeillait si bien
- sur le mur
- Nothung, fidèle amie,
- lorsqu’aimante
- je fus sous ton jong.
(Hommes et femmes se mêlent dans une vive agitation.)
Les hommes.
- Quoi ! Est-ce un parjure ?
- Traître à l’honneur de Gunther ?
Les femmes.
- Est-ce un parjure ?