Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/379

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––––––––fais droit aux justes paroles !
–––––––––Sur ta pointe vive
––––––––––fais-je serment :
–––––––––Pointe, sacre mon vœu !
–––––––––Où peut ton fer m’atteindre,
––––––––––perce ma chair ;
––––––––où la mort sur moi peut fondre
––––––––––fonds sur mon corps,
–––––––––si cette femme dit vrai,
–––––––––si j’ai au pacte manqué !
(Brunnhilde entre en furie dans le cercle, arrache la main de Siegfried de la lance et en saisit la pointe.)
Brunnhilde.
––––––––––Clair épieu,
––––––––––arme très sainte,
–––––––––fais droit aux justes paroles !
–––––––––Sur ta pointe vive,
––––––––––fais-je serment :
–––––––––Pointe, sacre mon vœu !
–––––––––Je voue ici ton fer
––––––––––pour qu’il le frappe ;
––––––––Le tranchant en soit béni
––––––––––pour qu’il le perce,
–––––––celui qui rompit ses serments,
–––––––––ce traître qui ment encor !
Les hommes.
––––––––––Viens, Donner,
––––––––––roule ta foudre !
–––––––––Etouffe leurs âpres fureurs !
Siegfried.
–––––––––Gunther, veille a ta femme
–––––––––qui ment et t’ose insulter.
––––––––––Laisse en paix guérir
–––––––––la fauve fille du roc ;
––––––––que sa sauvage humeur s’apaise !
––––––––––Crois qu’un sorcier