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- empli de fiel,
- contre tous deux l’excita !
- Vous, hommes,
- loin tenez-vous,
- loin des aigres clameurs !
- La fuite vaut beaucoup mieux
- dans ces batailles de cris.
(s’approchant de Gunther)
- Vrai, j’enrage plus que toi
- qu’elle ait mal pris le change.
- Le Tarnhelm, j’en ai peur,
- laissa percer mes traits . . .
- Rancœur de femme
- passe bientôt :
- D’être ici ton épouse
- trop heureuse vas-tu la voir.
(il se retourne vers les hommes)
- Vite, les hommes !
- Tous au banquet !
(aux femmes)
- Leste, aux noces
- qu’aident les femmes !
- Rires joyeux
- sonnent partout !
- Palais et bois
- gai sans mesure
- vont me voir aujourd’hui.
- Qui d’amour se charme,
- suive mon ivresse ardente
- pour m’égaler en bonheur !
(Siegfried enlace, dans un mouvement de joyeux abandon, la taille de Gutrune et rentre avec elle dans la salle. Les hommes et les femmes se joignent à eux, gagnés par leur joie. — La scène est bientôt vide. Seuls, Brunnhilde, Gunther et Hagen sont restés. Gunther, dans un trouble profond et agité d’une humeur terrible, s’est assis à l’écart et se cache le visage. — Brunnhilde, debout à l’avant scène, a suivi d’un regard de douleur Siegfried et Gutrune. —Maintenant elle baisse la tête.)