Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/381

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Scène V.

Brunnhilde.
(absorbée en ses sombres pensées).
––––––––Quelle affreuse ruse
––––––––––est là cachée ?
––––––––Quel sorcier pervers
––––––––––a tout conduit ?
––––––––––Où est ma science
––––––––––contre tel trouble ?
––––––––Que peuvent mes Runes
––––––––––dans cette énigme ?
–––––––––Ah ! Larmes ! Larmes !
–––––––––––Las ! Ah ! Las !
––––––––––Toute science
––––––––––je lui donnai.
––––––––––En son pouvoir
––––––––––serve je suis.
––––––––––En ses liens
–––––––––il tient la captive,
–––––––––––que, blême,
––––––––––pleurant de honte,
––––––––en joie, le maître céda.
––––––––Qui m’offre à présent son fer
––––––––afin de trancher mes liens ?
Hagen.
(s’approchant de Brunnhilde).
––––––––––Espère en moi,
––––––––––ô pauvre femme !
––––––––––L’acte félon
––––––––––je veux venger.
Brunnhilde.
(regardant d’un œil morne).
––––––––––––Sur qui ?