Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/383

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–––––––à l’abri du mal mit son corps.
––––––Sans qu’il s’en doute, mes charmes sûrs
––––––de toute atteinte l’ont fait sauf.
Hagen.
––––––––Alors, nul ne peut l’atteindre ?
Brunnhilde.
––––––––––En lutte, non !…[1]
––––––Mais frappe, au contraire, au dos.
––––––––––Oncques il n’a fui
––––––––––nul ennemi ;
––––––jamais il n’a tourné la tête ;
––––––son dos est hors de mes charmes.
Hagen.
––––––––Et là vais-je frapper !
(il quitte Brunnhilde et viens rapidement vers Gunther)
––––––––––Eh ! Gunther,
–––––––––noble Gibichung,
––––––––là est ta forte femme :
––––––––Que restes-tu en pleurs ?
Gunther.
(avec un sursaut de douleur).
–––––––––O honte ! Opprobre !
––––––––––Deuil sur moi
––––––––le plus navré des hommes !
Hagen.
––––––––––L’affront t’étouffe,
––––––––––oui, je sais !
Brunnhilde.
(à Gunther).
––––––––––O lâche et vil !
––––––––––Faux compagnon !
––––––––––L’ombre d’un brave
––––––––––est ton abri ;
  1. Var. : En face, non !…