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Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/386

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Hagen.
–––––––Pour tous il faut sa mort !
Gunther.
–––––––––––Mais Gutrune, ah !
–––––––––––Elle, l’épouse !
–––––––Si son époux par nous meurt,
–––––––pourrons-nous braver son deuil ?
Brunnhilde.
(éclatant de rage).
––––––––––Qu’a dit ma science ?
––––––––––Que disent les Runes ?
––––––––––En telle misère
––––––––––tout s’éclaircit :
–––––––––Gutrune est le charme
–––––––––ravisseur de mon époux.[1]
––––––––––Deuil en son cœur !
Hagen.
(à Gunther).
––––––––––Si sa mort la désole,
––––––––––que l’acte soit caché.
–––––––––––Joyeux, en chasse
–––––––––––l’aube nous trouve ;
––––––––––sa fougue loin nous laissa :
––––––––––un fauve s’est rencontré…[2]
Gunther.
–––––––C’est bien ainsi !… Siegfried tombe !
Brunnhilde.
–––––––C’est bien ainsi : Siegfried tombe !
Gunther.
–––––––––––Cède l’affront
–––––––––––que je lui dus !
  1. Var. : par qui Siegfried me fut ravi.
  2. Littéralement : un sanglier.