Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/392

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Woglinde.
–––––––––Le héros croit le sentir !
(Elles rient avec exubérance.)
Siegfried.
––––––––Riez à votre gré !
––––––––Allez, vous n’aurez rien :
––––––––L’anneau qui vous séduit,
––––––––Moqueuses, n’est pas pour vous !
(Les trois filles se reprennent à nager en cercle.)
Flosshilde.
––––––––––––Si beau !
Wellgunde.
––––––––––––Si fort !
Woglinde.
–––––––D’amour si digne.[1]
Toutes trois.
––––––––Dommage d’être avare ainsi !
(Elles rient et plongent.)
Siegfried.
(descendant plus bas vers le fond de la vallée).
––––––––––Pourquoi souffrir
––––––––––pareil renom ?
––––––––––N’est ce pas honteux ?
––––––––––Si vers la rive
––––––––––leur jeu revient
–––––––––l’anneau, je le leur offre.
(appelant)
––––––––––Hé ! Hé ! Hé ! Des flots
–––––––––––joyeuses filles !
–––––––––Venez ! Vous aurez l’anneau.
(Siegfried a retiré l’anneau de son doigt et le tient élevé en l’air. — Les trois filles du Rhin émergent encore, mais cette fois très graves, l’air solennel.)
  1. Var. : Fait pour l’amour.