Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/400

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––––––––Or suivez bien
––––––––tout mon récit.
–––––––Maint prodige s’y montre.
––––––––Sur mes doigts
––––––le sang du monstre me brûle ;
––––––je porte aux lèvres ma main…
––––––––Du sang à peine
–––––––ma langue a goûté,
––––––ce que l’oiseau gazouille,
––––––soudain je l’ai compris.
––––––––Aux rameaux il chante
––––––––––––et dit :
–––––––“Hé ! Siegfried possède
–––––––à présent le trésor !
––––––––Oh ! si dans cet antre,
––––––––il découvre l’or !
–––––––S’il y veut ravir le heaume
––––––propice aux exploits enivrants,
––––––et si de l’anneau il s’empare
––––––qui doit lui donner l’univers !…”[1]
Hagen.
––––––––Bague et heaume,
––––––––tu les as pris ?
Un homme.
––––––Ton guide plus rien n’ajoute ?
Siegfried.
––––––––Bague et Tarnhelm
––––––––sont en mes mains.
––––––––J’écoute encore
–––––––le chanteur qui gazouille…
––––––––Posé sur l’arbre,
––––––––––––il dit :
  1. Var. : S’il y veut ravir le heaume — à lui les exploits enivrants, Et si de l’anneau il s’empare — il met sous sa loi l’univers !