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Gunther.
- Arrière ! Il est à moi !
- Ta main n’y doit toucher !
Hagen.
- Vous autres, faites-moi droit !
Gunther.
- Laisse de Gutrun’ l’héritage,
- Fils effronté du nain !
Hagen.
(tirant son glaive).
- Il vient du Niblung
- et son fils le veut.
(Il se précipite sur Gunther qui se défend. Les hommes s’interposent. Gunther tombe frappé à mort par le glaive de Hagen.)
Hagen.
- A moi l’anneau !
(Hagen va saisir la main de Siegfried, mais celle-ci se dresse menaçante. — Gutrune voyant succomber Gunther a pousse des cris d’effroi. Tous restent immobiles, glacés d’horreur. — À ce moment, s’avance Brunnhild, d’un pas ferme et solennel.)
Brunnhilde.
(du fond de la scène).
- Trêve de plaintes,
- plus de vains cris !
- Par vous tous offensée,
- Vengeance ! Place à l’épouse !
(elle s’avance avec tranquillité)
- Vous versez des pleurs
- d’enfants sans mères,
- privés du lait qui fait vivre ;
- mais nul n’a dit
- la plainte qu’impose
- le plus vaillant héros.
Gutrune.
(se relevant avec vivacité).
- Brunnhilde ! Cœur de haine !
- Toi seule as fait tous nos maux !