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- la veut partager.
- Allez ! Brunnhild a dit !
(Les plus jeunes parmi les hommes dressent un grand bûcher devant le palais au bord du Rhin pendant que la scène continue. Les femmes s’empressent à l’orner et y répandent des branches et des fleurs.)
Brunnhilde.
(plongée de nouveau dans la contemplation du cadavre de Siegfried et les traits illuminés d’une douce et grandissante extase).
- Soleil sans tache
- il brille à mes yeux
- Si pur fut l’homme
- qui me trahit !
- Trompant l’épouse
- pour le frère,
- de sa propre femme,
- seule chérie,
- son épée le met loin.
- Nul n’a juré
- Serments plus fermes ;
- Nul n’est resté
- plus droit en ses pactes :
- Plus tendrement
- n’aime nul autre.
- Pourtant tous les pactes
- et les promesses,
- l’amour le plus tendre,
- nul n’y manque autant !
- Qui sait tels secrets ?
(regardant le ciel)
- O vous, gardiens
- augustes des pactes
- que vos regards
- voient fleurir ma douleur !
- Voyez votre faute éternelle !
- [1] Je me plains à toi,
- Suprême dieu !
- ↑ Var. : Monte à toi mon cri.