Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/80

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––––––––––regard brille encor ;
––––––––––de l’œil l’étoile
––––––––––m’éblouit :
––––––––––par une fente
––––––––––il luit jusqu’à moi ! —
–––––––Tant que ces yeux me ravissent,
–––––––à la femme encor je prétends !
Fafner.
––––––––––Hé ! vous dis-je,
––––––––––bouchez la fissure !
Loge.
––––––––––Race avide !
––––––––––n’est-ce donc clair,
–––––––tout l’Or y passa ?
Fafner.
––––––––––Non certe, ami !
––––––––––Au doigt de Wotan
–––––––brille l’Or d’un Anneau :
–––––––donnez, qu’il ferme la fente !
Wotan.
––––––––––Quoi ? cet Anneau ?
Loge.
––––––––––Soyez sages !
––––––––––Aux trois Nixes
––––––––––revient cet Or :
–––––––Wotan songe à le leur rendre.
Wotan.
––––––––––Que contes-tu là ?
–––––––Le prix de tant de peine,
–––––––sans effroi j’entends le garder !
Loge.
––––––––––Mal m’a pris
––––––––––de le promettre
–––––––naguère aux Filles en pleurs !
Wotan.
–––––––Ta promesse est nulle pour moi :
–––––––l’Anneau conquis me demeure.