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instrumentale. Mes essais se poursuivant, je fis entendre, en juin 1389, dans une réunion musicale privée, les Adieux de Wotan, exécutés sur un texte sans rimes : à quelques modifications près, c’est le texte qu’on lira plus loin. En juin 1892, une exécution de fragments plus étendus, avec ma version nouvelle, eut lieu devant une cinquantaine d’auditeurs. En avril 1893, plusieurs centaines de personnes purent écouter et juger la traduction des scènes I et III du premier acte, de la scène IV du deuxième, et de la scène III du troisième[1]. Des séances analogues, avec d’autres textes, avaient été données bien souvent à Paris ; aussi, même à ce moment, je ne croyais pas possible une utilisation pratique du mien. Mais, au mois de juin, je reçus des propositions des éditeurs Schott.

Il me faut aussi remercier les personnes qui m’ont adressé des observations ou des critiques — dont j’ai toujours essayé de tenir compte, car mon travail a subi de continuels perfectionnements jusqu’à ce jour. Ma profonde reconnaissance ira d’abord à Madame Wagner, à laquelle je dois de précieuses indications, et un désir plus vif de serrer le texte d’aussi près que possible. Je citerai ensuite M. M. Houston Stewart Chamberlain, L. de Fourcaud, Hermann Lévi, G. Hartmann, Paul Bruck, A. Combes, Emile Engel. J’ai une obligation toute particulière à M. Camille Benoît, qui a relu mon texte presque en entier, et de qui les remarques m’ont décidé à modifier de nombreux passages.

Il ne me reste plus qu’à résumer la méthode que j’ai observée en ma traduction de la Walkyrie.

  1. Cette audition, avec orchestre réduit, avait été organisée et dirigée par un de mes amis, M. Elie Poirée. D’autres auditions eurent lieu ensuite à Nantes et à Angers, grâce à l’initiative de M. M. Etienne Destranges et Louis de Romain.