Page:Wagner - La Tétralogie de l’Anneau du Nibelung, trad. Louis-Pilate de Brinn’Gaubast et Edmond Barthélemy, Dentu, 1894.pdf/233

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

WOGLINDE

Hei ! qui est là-bas ?

WELLGUNDE

C’est noir et ça crie.

FLOSSHILDE

Voyons un peu qui nous espionne !

(Elles plongent, s’enfonçant davantage, et reconnaissent alors le Nibelung.)[1]
WOGLINDE et WELLGUNDE

Pouah ! l’horreur !

FLOSSHILDE, remontant rapidement.

Veillez bien sur l’Or ! C’est contre un tel ennemi que le Père nous mit en garde.

(Les deux autres la suivent ; et toutes trois se réunissent, vivement, autour du roc central.)
ALBERICH

Vous, là-haut !

TOUTES TROIS

Que veux-tu, là, en bas ?

ALBERICH

Pour me tenir en silence ici, dans ma surprise, est-ce que je trouble donc vos jeux ? Si vous plongiez vers lui, le Niblung aurait plaisir à faire des folies avec vous !

  1. Nibelung, [nain] « issu-des-vapeurs-obscures » (Cf. la Note précédente). Le sens dualiste du mythe (primitif) sera ultérieurement expliqué. Mais il est d’autres sens, d’aucuns géologiques, on pourrait même dire : volcaniques, d’origine islandaise, peut-être ; Wagner avait bien mieux à faire que de les adopter et d’y insister : il les a suggérés, du moins (Alberich sera ci-après le « nain-du-soufre » ; un « brandon de soufre dans le flux des vagues » ; enfin, c’est par la « Faille-du-Soufre » qu’on descend à Nibelheim). Cf. aussi la note sur le mot « Аlfe », p. 233.