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alors ; mais si, à ce moment, l’Or-du-Rhin, l’Or brillant, l’Or rouge n’est point ici…
FASOLT
En ce cas plus de sursis ! plus de délai : perdue pour vous, Freya, pour toujours, nous suivra.
FREYA
Sœur ! Mes frères ! Au secours ! sauvez-moi !
(Elle est enlevée par les Géants[1], qui précipitamment s’éloignent. Les Dieux, avec consternation, écoutent se perdre au loin ses clameurs de détresse).[2]
FROH
Vite, à leur poursuite !
DONNER
Que tout s’écroule donc !
(Du regard, ils interrogent WOTAN.)[3]
LOGE, suivant des yeux les Géants.
De toutes leurs lourdes jambes, ils fuient vers la vallée ; les voilà qui franchissent le Rhin, pataugeant à travers le gué ;
- ↑ Pour le rapt d’Iduna (Freya) dans l’Edda de Snorro (Bragarodur), se reporter à l’Etude d’Edmond Barthélemy, p. 191. – « Le Géant Thjasse arriva sous la forme d’un aigle, prit Iduna et s’envola avec elle, » etc.
- ↑ Lorsque les Géants emmènent Freya, Gardienne des Pommes de Jeunesse, l’Orchestre émet le thème de la Déchéance des Dieux. Ce thème est antithétique au thème des Pommes d’Or (c’est-à-dire de la Jeunesse des Dieux) ; il a paru, auparavant, à ces paroles de Fafner : « S’il s’agit de dépouiller les dieux de Freya, c’est à cause des Pommes d’Or qui croissent dans son verger. » (Partition, page 71.)
- ↑ Voir la note (2) de la p. 267.