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Page:Wagner - La Tétralogie de l’Anneau du Nibelung, trad. Louis-Pilate de Brinn’Gaubast et Edmond Barthélemy, Dentu, 1894.pdf/302

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DONNER s’élance.

Pas même à te foudroyer, infâme ?

WOTAN

Paix, donc ! Déjà Freya me semble cachée.

LOGE

Le Trésor y a passé.

FAFNER, mesurant du regard.

Je vois encore briller la chevelure de Holda[1] : jette sur le Trésor ce maillis !

LOGE

Comment ? le heaume aussi ?

FAFNER

Avec le reste ! Vivement !

WOTAN

Laisse-le donc !

LOGE, jette le heaume sur le monceau.

Nous voilà d’accord. Êtes-vous satisfaits ?

FASOLT

Freya, la Belle, je ne la vois plus : est-elle rachetée ? faudra-t-il que j’y renonce ? (Il s’approche, et scrute le Trésor.) Malheur ! son regard, je le vois encore ! il brille ! ici ! L’astre, l’œil, m’illumine encore ! je l’aperçois encore, par une fente ! Tant que je verrai cet œil divin, je ne renoncerai pas à la Femme[2].

  1. Voir la note (1) de la page 253.
  2. Ici la Mélodie de Freya revient à l’Orchestre.