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Page:Wagner - Lettres à Auguste Rœckel, 1894, trad. Kufferath.djvu/68

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à la vie véritable, c’est-à-dire à l’amour, — je la laisse à gauche : sur ce point, je fais comme Brunnhilde avec l’anneau. Plutôt périr, sans aucune jouissance, que de renoncer à ma foi. Si je réponds de la sorte à tes bons conseils, ce n’est pas que, veuille le croire, je ne t’en sois pas reconnaissant ; comment pourrais-je ne pas te remercier de l’affection qui t’inspire ces conseils? Vrai, c’est ton amitié qui me fait du bien : je ne puis te dire quelle impression touchante elle produit sur moi. Mon émotion ne peut être égalée que par l’admiration que j’ai pour toi, pour la fermeté — et en même temps pour la tendresse de ton esprit. S’il est un vœu dont je désirerais encore l’accomplissement, c’est de te voir achever l’ouvrage dont tu parles; je voudrais que tu l’eusses terminé? Est-ce impossible? Que te manque-t-il pour le pouvoir? Dis-moi tout cela en détail, peut-être pourrai-je t’aider. — N’as-tu donc reçu aucune nouvelle du libraire Avenarius à Leipzig ? Il est malheureusement le seul sur lequel je crois posséder une certaine influence; avec tous mes autres éditeurs, c’est par des tiers et pas toujours à ma satisfaction que j’ai traité jusqu’ici. Je lui ai écrit (à Avenarius) aussitôt après réception de ta lettre, et je l’ai prié de s’adresser directement à toi, s’il avait quelque travail à te confier, etc. Bien que je lui aie écrit une seconde fois, je n’ai pas reçu de réponse de lui (?)