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Page:Wagner - Quinze Lettres, 1894, trad. Staps.djvu/128

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Croyez-vous à ma reconnaissance ? — Croyez-vous en moi ? — Répondez avant le concert.

Amitiés sincères !

Votre
R. Wagner.



Munich, 21, Brennerstrasse.
8 octobre 1864.
Très chère !

Votre silence m’inquiète. Vous avez pourtant reçu il y a quelque temps une lettre de moi. —

Je saisis un moyen pour vous amener à me donner bientôt de vos nouvelles.

Je vous envoie une lettre de mon jeune roi et je vous prie de me la renvoyer bien vite, comme restitution d’un dépôt d’amour ! —

Hier, lorsque nous avons décidé de terminer et de faire exécuter mes Nibelungen, j’ai été si saisi d’étonnement en face des facultés merveilleuses de ce divin jeune roi, que j’étais sur le point de tomber à genoux et de l’adorer. —

Au commencement de novembre : le Vaisseau-Fantôme et exécution de mes fragments (avec Schnorr). Au printemps : Tristan. Été de 1867 : l’Anneau du Nibelung.

Mille amitiés !

De cœur
Votre
R. Wagner.