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ACTE PREMIER
YSEULT,
se soulevant et lançant autour d’elle un regard plein de trouble.
se soulevant et lançant autour d’elle un regard plein de trouble.
Qui me fait cette injure ? —
Brangaine es-tu là ? — Dis, où sommes-nous ?
BRANGAINE,
à l’ouverture de la tente.
à l’ouverture de la tente.
Au couchaut, l’horizon s’élargit et s’azure ;
Leste et léger, il s’envole sur l’eau,
Le rapide vaisseau ;
Avant la fin du jour, nous serons au rivage…
YSEULT,
avec une profonde angoisse.
avec une profonde angoisse.
Où donc ?
BRANGAINE.
En Cornouaille, où Marke est roi !
YSEULT.
Non, jamais ! plutôt le naufrage !
BRANGAINE,
laisse tomber le pan de la tente et court toute émue vers Yseult.
laisse tomber le pan de la tente et court toute émue vers Yseult.
Qu’entends-je ?… Qu’est-ce ?… Quoi ?
YSEULT
Ô faible cœur ! ô fille abâtardie ! —
Où donc, ma mère, où donc est ton pouvoir
De déchaîner la tempête en furie ?
Le mien se borne, — ô frivole savoir ! —
À composer des philtres et des charmes.
Révèle-moi, magie : art souverain !
Révèle-moi ta force et prête-moi tes armes !
Viens ! vent du Nord, la terreur du marin,
Viens sonner dans les airs tes fanfares sauvages !