Page:Wailly – La Folle ou Le Testament d’une Anglaise, 1827.djvu/17

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CALEB.

Au moment où je vous parle, il galoppe sur la route d’Édimbourg.

ANNA.

J’espère au moins que tu t’es acquitté de ton message avec tous les ménagemens…

CALEB.

Cela va sans dire… quand on me charge d’une affaire !… J’y ai mis tous les égards, toute la politesse convenables… Enfin, M. Smith est parti furieux.

ANNA.

Furieux !

CALEB.

Oui, miss, il vous a traitée de coquette !

ANNA.

Vraiment ?

CALEB.

De capricieuse…

ANNA.

Pauvre Williams ! il m’aime tant.

CALEB.

En un mot, je n’ai jamais vu d’homme aussi amoureux que celui-là.

ANNA, avec joie.

Ah ! tant mieux !

CALEB.

Mais soyez tranquille ; je lui ai ôté tout espoir.

ANNA.

Mais tant pis ! ce n’est pas cela que je t’avais recommandé…