Page:Wailly – La Folle ou Le Testament d’une Anglaise, 1827.djvu/41

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bien le voir. (Elle prend une marguerite et en détache successivement les feuilles.)


Scène V.

ARTHUR, CÉCILE, ANNA.
ANNA, à la cantonade.

C’est bien, Caleb, s’il revient, tu m’avertiras. (à part, en entrant en scène.) Heureusement il est parti sans voir Arthur. (haut.) Eh bien ! mon cousin, comment vous trouvez-vous au château de Derby !

ARTHUR, l’apercevant.

Ah ! pardon, miss, en arrivant ici j’ai rencontré Cécile, et cet entretien m’a laissé une impression… Quelle étrange existence ! si jeune, si jolie, et privée à jamais de la raison… mais laissons un sujet si pénible… J’ai à vous remercier, miss, de l’attention délicate que l’on a eue pour moi.

ANNA.

Comment ? que voulez-vous dire ?

ARTHUR.

Ce matin, par hasard, je parle de mon goût pour les fleurs, et déjà l’on s’apprête à en parer ce salon.

ANNA.

Moi, mon cousin, je n’y suis pour rien, je vous assure ; c’est à Caleb, sans doute, que vous devez cette galanterie.

ARTHUR, lui présentant un bouquet.

En tout cas, miss, permettez-moi de vous offrir…