Page:Waller - La Flûte à Siebel, 1891.djvu/60

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Elle me donne, sans parler,
Une petite poudre blanche,
Et, comme un serin de sa branche,
Je vois mon âme s’envoler !

Elle s’envole et se balance
En l’air, sans disparaître encor…
Avez-vous entendu le cor
Hurler au cœur de la distance ?

Ô spleen ! c’est l’appel des boissons,
Des lourdes boissons avalées,
Des tristes heures écoulées,
Et des hoquetantes chansons.

C’est le flot des longues ivresses
Très tard, dans la nuit du café,
Où, par l’atmosphère étouffé,
Je faisais boire mes détresses ;