constitutifs étant déterminés, les prix des marchandises les unes en les autres, ou plus simplement leurs prix en l’une quelconque d’entre elles, se déterminent empiriquement sur le marché, par le mécanisme de la libre concurrence, exactement comme ils se déterminent mathématiquement suivant les trois conditions 1o de la satisfaction maximum des besoins, 2o de l’égalité de l’offre et de la demande effectives, 3o de l’équilibre général du marché.
Ainsi : — L’échange de plusieurs marchandises entre elles sur un marché régi par la libre concurrence est une opération par laquelle tous les porteurs de l’une ou de l’autre d’entre ces marchandises obtiennent la plus grande satisfaction de leurs besoins compatible avec cette condition que non-seulement deux marchandises quelconques s’échangent l’une contre l’autre suivant une proportion commune et identique, mais que, de plus, ces deux marchandises s’échangent contre une troisième quelconque suivant deux proportions dont le rapport soit égal à la première.
étant les valeurs d’échange des marchandises (A), (B), (C)… dont les rapports constituent les prix courants d’équilibre, étant les raretés des marchandises, ou les intensités des derniers besoins satisfaits, chez les échangeurs (1), (2), (3)… après l’échange, on a dans ces conditions :
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Ce qu’on peut énoncer ainsi : — Les valeurs sont proportionnelles aux raretés.
Le fait de la valeur d’échange, qui est un fait si compliqué, surtout quand il s’agit de plusieurs marchandises, apparaît enfin ici avec son véritable caractère. Que sont ? Rien autre chose absolument que des termes indéterminés et arbitraires desquels seulement la proportion représente la proportion commune et identique des raretés de toutes les marchandises chez tous les échangeurs à l’état d’équilibre général du marché, et dont, par conséquent, les seuls rapports deux à deux, qui sont les prix, égaux aux rapports deux à