Page:Walras - Théorie mathématique de la richesse sociale.djvu/73

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On tire d’ailleurs des deux systèmes d’équations relatifs l’un aux prix de revient des produits en fonction du prix des services producteurs et l’autre aux quantités demandées des services producteurs en fonction des quantités de produits fabriquées

On a donc aussi

La quantité produite de la marchandise numéraire (A) n’est encore déterminée qu’au hasard ; mais il est facile de la déterminer, elle aussi, de manière à ce que les entrepreneurs ne fassent ni bénéfice ni perte. Il faut, pour cela, que les quantités de services producteurs achetées sur le marché étranger et les quantités reçues sur le marché du pays par les entrepreneurs soient équivalentes puisque, par hypothèse, les entrepreneurs de (B), (C), (D)… ne font ni bénéfice ni perte. Ainsi il faut que

 ;

soit que

 ;

et comme il faut, pour l’équilibre, que la demande de (A), , et l’offre de (A), soient égales, il faut que , soit égal à 1, c’est-à-dire que le prix de revient du numéraire soit égal à son prix de vente. C’est ce qui aura lieu, si l’on a pris soin de poser

.

En dehors de cette équation, il n’y a pas d’équilibre possible. Et, cette équation supposée satisfaite, l’équilibre existera quand sera égal à . Ainsi, pratiquement, lorsqu’on aura fixé le prix des services producteurs de manière à ce que le prix de revient du numéraire soit égal à l’unité, il suffira, pour obtenir l’équilibre partiel que nous cherchons, que les entrepreneurs de (A) fabriquent à ce prix de revient égal au prix de vente, par conséquent sans bénéfice ni perte, toute la quantité de (A) qu’on leur demandera. Alors sera remplie cette première condition que les entrepreneurs s’engagent à restituer