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Page:Walter - Voyage autour du monde fait dans les années 1740, 1, 2, 3, 4, 1749.djvu/244

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A l’осcasion de cette Prise, je crois devoir remarquer pour l’usage des Armateurs qui visiteront dans la suite ces quartiers, que si nous avions manqué de vivres, elle nous indiqua un moyen facile d’en avoir. Cheripe est toujours remplie de vivres, pour en fournir aux Bâtimens, qui s’y rendent toutes les semaines de Panama, et qui viennent y faire presque toutes les provisions dont cette Ville a besoin. Il nous étoit très facile de nous emparer de Cheripe, qui est un Village assez chétif, et hors d’état de résister au monde dont nous aurions pu charger notre Prise ; nous y aurions trouvé des vivres en abondance.

Le 12 Décembre, nous fumes tirés de l’inquiétude où nous avoit jettés la séparation du Gloucester : ce Vaisseau nous rejoignit, et nous apprimes, que le jour de notre arrivée, comme il serroit le vent en portant au Sud, son Mât de hune de Misaine s’étoit rompu, ce qui l’аvoit mis hors d’état de remonter contre le vent et de nous rejoindre plutôt. Nous perçames de trous, et fimes couler à fond le Jésu Nazareno, et portames tous vers l’Ouest, dans la plus grande impatience de gagner la croisière où nous devions attendre le Galion. Ainsi, malgré tous les empêchemens que nous eumes à surmonter, nous quittames l’Ile de Quibo, le neuvième jour après que nous l’eumes découverte.