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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/137

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CHAPITRE XVII.


Orage sur les prairies. — Campement d’orage. — Scène de nuit. — Histoires de sauvages. — Cheval effrayé.


Pendant une partie de la journée, nous nous dirigeâmes un peu vers le sud, à travers des forêts irrégulières d’yeuses, arbres chétifs connus dans le pays sous le nom de post-chênes et de jacks noirs. Le sol sur lequel croissent ces chênes est très peu sûr. Souvent c’est un sable mouvant où les pieds des chevaux glissent d’un côté à l’autre en temps de pluie ; en quelques endroits, ils enfoncent tout à coup dans des terrains de tourbe spongieux. Tel était notre cas en ce moment, grâce à une suite de pluies d’orage, et nous avancions péniblement, plongés dans un morne silence. Plusieurs daims partirent à notre approche ; mais pas un de nos gens ne quitta son rang pour les suivre. Une fois, nous passâmes devant les os et les cornes d’un buffle ; une autre fois, nous vîmes des traces du même animal qui