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À L’OUEST DES ÉTATS-UNIS

sous un bosquet superbe, arrosé par une fontaine qui formait un beau ruisseau. Notre journée avait été de quatorze milles. Pendant l’après-midi, deux hommes de la troupe du lieutenant King, que nous avions laissés en arrière quelques jours avant pour chercher les chevaux égarés, nous rejoignirent ; tous les chevaux avaient été retrouvés, mais plusieurs à de très grandes distances. Le lieutenant et dix-sept cavaliers étaient restés à notre dernier campement pour chasser un buffle dont ils avaient aperçu les traces récentes ; de plus, ils avaient vu un beau cheval sauvage, mais il s’était enfui avec une vitesse, qui défiait leurs poursuites. On se flattait maintenant de rencontrer le lendemain, non seulement des buffles, mais des chevaux sauvages, et la joie ranima tous les cœurs. Nous avions besoin d’un stimulant de cette sorte, car nos jeunes gens commençaient à se lasser de marcher et de (camper en ordre, et les provisions du jour étaient bornées. Le capitaine et quelques hommes allèrent à la chasse, et ne rapportèrent qu’un daim fort petit et quelques dindons. Nos deux chasseurs, Beatte et Tony, se mirent aussi en campagne. Le premier revint avec un daim couché en travers de son