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À L’OUEST DES ÉTATS-UNIS

dée dans son caractère comme dans ses habitudes et ses formes !

Après une marche de quinze milles, nous fîmes halte vers une heure, afin de donner aux chasseurs le temps de nous procurer un supplément de provisions. Notre campement était un bosquet spacieux de noyers et de chênes élevés, dégagé de petit bois et bordé par un beau ruisseau. Tout en déchargeant les paquets, notre petit Français se plaignait hautement d’avoir été empêché de poursuivre le cheval sauvage, qu’il aurait très certainement pris. En même temps notre métis sellait son meilleur cheval, puissant animal de race demi sauvage, accrochait un lariat à l’arçon, prenait d’une main son fusil et un bâton fourchu, et sautant sur la selle, partit sans dire un seul mot. Il était évident qu’il allait en quête du cheval sauvage, mais qu’il n’était pas disposé à chasser de compagnie.