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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/171

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CHAPITRE XXI.


Le gué de la Fourche Rouge. — Arides et tristes forêts. — Buffles.


Nous levâmes le camp du Cheval Sauvage à huit heures moins un quart, et après avoir fait environ quatre milles, en nous dirigeant presque au sud, nous arrivâmes sur les bords de la Fourche Rouge, et, suivant nos calculs, à soixante-quinze milles au-dessus de son embouchure. Cette rivière avait à cette place trois cents toises de largeur, et coulait entre des bancs de sable et des bas-fonds : ses rives, et les longues bandes de sable qui avançaient dans son lit, étaient empreintes des traces de différens animaux qui étaient venus la traverser ou boire ses eaux.

L’on fit halte, et l’on tint conseil sur le passage de la rivière, qui pouvait être dangereux à Cause des sables mouvans. Beatte, qui avait marché un peu en arrière, survint pendant le débat ; il était monté sur son cheval demi sauvage, et menait