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À L’OUEST DES ÉTATS-UNIS

vaît s’étendre vers le sud. Bientôt nous quittâmes la plaine pour entrer dans les bois, l’intention du capitaine étant de porter au sud sud-ouest, et de traverser cette ligne de forêts obliquement pour arriver aux confins de la grande prairie occidentale : il pensait, en se dirigeant ainsi, se rapprocher de la Rivière Rouge tout en traversant la ceinture de forêts.

Ce plan était judicieux ; mais il se trouva erroné faute de connaissances exactes sur la nature du pays. Si nous eussions marché directement à l’ouest, deux journées nous auraient conduits hors des forêts, et nous aurions eu un chemin facile le long des lisières des prairies supérieures jusqu’à la rivière. En allant diagonalement, au contraire, nous eûmes plusieurs journées pénibles à travers des bois sur un sol raboteux et rude.

Ces forêts transversales forment une bande de quarante milles de largeur, sur un pays inégal, coupé de petites collines et de bouquets d’yeuses épars ; quelques vallées offrent de bons pâturages dans la saison ; mais on trouve plus souvent de profonds ravins, qui deviennent, dans le temps des pluies, les lits de torrens tributaires des rivières, et nommés branches. Au printemps.