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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/176

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VOYAGE DANS LES PRAIRIES

Nous commencions, en effet, à sentir les désavantages de la saison ; le pâturage des prairies était rare et desséché, les pois-vignes des fonds boisés étaient fannés, et la plupart des branches ou ruisseaux étaient à sec. Tandis que nous errions dans cette perplexité, le capitaine nous rejoignit avec toute sa troupe, à l’exception de Tony. Ils avaient poursuivi un buffle assez loin, sans arriver à portée de le tirer, et ils avaient renoncé à la chasse, de crainte de fatiguer les chevaux ou d’être menés trop loin du camp. Cependant le petit Français avait galopé après les buffles comme un fou ; et quand ses compagnons l’avaient perdu de vue, il était engagé, pour ainsi dire, vergues contre vergues avec un grand buffle mâle, et tirait presque à bout portant sur ses flancs. Je pense ce petit homme être un peu fou, observa Beatte froidement.