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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/175

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À L’OUEST DES ÉTATS-UNIS

droite, paissant sur le penchant d’une colline éloignée.

Il se fit un mouvement général, et ce fut avec beaucoup de difficulté que l’on vint à bout de réprimer l’ardeur des plus jeunes de la troupe. Le capitaine et deux de ses officiers, après avoir donné l’ordre de continuer de marcher dans la même direction, allèrent au pas du côté des buffles, accompagnés de Beatte et de Tony, qu’il fut impossible de retenir ; il extravaguait de joie en se voyant prêt à montrer ses prouesses à la chasse des buffles.

Bientôt les collines intermédiaires nous dérobèrent la vue du gibier et des chasseurs. Nous continuâmes notre course en cherchant un lieu convenable pour le campement ; ce qui n’était point facile à trouver, presque tous les ruisseaux étant il sec, et le pays dépourvu de sources.

Quand nous fumes à quelque distance, ou cria encore : Au buffle ! et deux de ces animaux furent montrés sur une colline à gauche. Le capitaine étant absent, on ne put retenir les jeunes chasseurs dans les rangs : plusieurs s’élancèrent, et en un moment disparurent dans les ravins ; les autres continuèrent leur marche, désireux de trouver un bon campement.