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VOYAGE DANS LES PRAIRIES

de ce qu’il déclarait ; mais maintenant qu’il pouvait se vanter de quelque chose de réel, personne ait monde n’aurait pu mettre un frein à sa langue.

Après avoir satisfait en partie à sa vanité, en racontant ses exploits, il nous dit qu’il avait observé de nouvelles traces de chevaux, et que plusieurs circonstances lui faisaient supposer qu’elles venaient d’une bande de Pawnies. Cette nouvelle excita un peu d’inquiétude. Les jeunes gens qui avaient quitté la ligne pour chasser les deux buffles n’étaient point revenus. On exprima la crainte qu’ils n’eussent été attaqués. Notre chasseur vétéran, le vieux Ryan, s’était aussi éloigné du camp, à pied, dès qu’on avait fait halte, avec un jeune disciple. « Ce vieil homme aura sa tête cassée par les Pawnies, disait Beatte ; il pense, lui, connaître toutes choses, mais il ne connaît pas du tout les Pawnies. »

Le capitaine prit son fusil, et alla à pied reconnaître le pays du sommet découvert d’une colline voisine. En même temps on déharnachas les chevaux pour les laisser paître en liberté dans les champs adjacens ; on coupa le bois, on alluma les feux, on prépara le repas du soir. Soudain on entendit crier : Le feu dans le camp !