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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/215

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chasse, le reste était armé de flèches. J’admirais les belles têtes, les beaux bustes de ces sauvages, leurs attitudes gracieuses, leurs gestes expressif, tandis qu’ils parlaient avec l’interprète entourés d’une foule de nos cavaliers. Nous tâchâmes d’engager l’un d’eux à nous suivre ; nous étions curieux de voir comment ils chassent les buffles avec l’arc et les flèches.

Il parut d’abord incliner à faire ce que nous lui demandions, mais ses compagnons le dissuadèrent. Le digne commissaire, se ressouvenant de sa mission de pacificateur, fit un discours pour les exhorter à s’abstenir de tout acte d’hostilité contre les Pawnies, et leur dit que leur père de Washington avait l’intention de mettre fin à la guerre parmi ses enfans rouges. Il les assura qu’il était venu de la frontière tout exprès pour établir une paix universelle. Il les engageait donc à retourner tranquillement chez eux avec la certitude que les Pawnies ne les molesteraient plus et les regarderaient bientôt comme des frères.

Les Indiens écoutèrent ce discours avec leur silence et leur décorum ordinaires ; après quoi ils échangèrent quelques mots entre eux, nous firent leurs adieux, et poursuivirent leur route à travers la prairie.