Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/214

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haute, la poitrine saillante, d’un air parfaitement aisé et noble. C’était un bel homme, vêtu d’une casaque écarlate et de guêtres en peau de daim, bordées de franges. Sa tête était ornée d’un panache blanc, et les flèches et l’arc qu’il tenait dans une de ses mains contribuaient, avec sa démarche fière et ferme, à lui donner un aspect tout-à-fait martial.

Nous entrâmes en conversation avec lui par le moyen de notre interprète Beatte, et nous sûmes que cet Osage et ses compagnons avaient fait partie de la grande expédition de chasse aux buffles de leur tribu, et qu’elle avait eu un grand succès. Il nous dit que nous arriverions, au bout d’une autre journée de marche, aux prairies voisines de la grande Canadienne, où nous trouverions une quantité considérable de gibier. Il ajouta que leur chasse étant finie, et les chasseurs en chemin pour retourner chez eux, il avait formé avec ses camarades un parti pour aller surprendre quelque campement de Pawnies dans l’espoir de rapporter des scalps ou des chevaux.

En ce moment, ses compagnons, qui s’étaient d’abord tenus à l’écart, le rejoignirent. Trois d’entre eux avaient d’assez mauvais fusils de