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CHAPITRE XXXII.


Une république de chiens de prairie.


En revenant de notre expédition à la recherche du jeune comte, j’appris qu’on avait découvert à un mille du camp, sur le plateau d’une colline, un terrier, ou, comme on les appelle, un grand village de chiens de prairie. De bonne heure dans l’après-midi, je m’acheminai avec un compagnon pour aller visiter ce curieux établissement. Le chien de prairie est un petit quadrupède de la famille des lapins, et de la grosseur du lapin commun. Il est vif, étourdi, sensible, et un peu pétulant. C’est un animal très social, vivant en nombreuses communautés qui occupent quelquefois plusieurs acres d’étendue, et où les traces foulées et refoulées, que l’on remarque sur le sol, prouvent l’extrême mobilité des habitans. Ils sont, en effet, dans un mouvement perpétuel, tantôt se livrant à des jeux, tantôt à leurs affaires publiques ou privées, et