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CHAPITRE VIII.


Le camp des Rangers (Rôdeurs).


Le temps, qui avait été pluvieux pendant la nuit, s’éclaircit enfin, et nous nous mîmes en route à sept heures du matin dans la ferme confiance d’arriver très prochainement au camp des Rangers. À peine avions-nous fait trois à quatre milles que nous vîmes sur notre chemin un grand arbre récemment tombé sous la hache, car le miel contenu dans les crevasses du tronc n’était pas encore complètement enlevé. Alors nous fûmes certains que nos gens n’étaient pas loin. En effet, à une distance d’un ou deux milles, quelques-uns de nos cavaliers jetèrent un cri de joie, et nous indiquèrent des chevaux qui paissaient sous des arbres. Quelques pas nous conduisirent sur les bords d’une chaîne de collines d’où nos regards plongèrent sur le campement. C’était une véritable scène de bandits ou de braconniers, à la Robin-Hood. Dans