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VOYAGE DANS LES PRAIRIES

l’homme se fut éloigné, « Nous n’avons pas de meilleur chasseur dans la compagnie. Jamais il ne manque de rapporter du gibier. »

En un moment nos chevaux furent déchargés, débridés et laissés en liberté de se régaler au milieu des pois grimpans. On dressa la tente. On nous fit du feu ; le capitaine nous avait envoyé la moitié d’un daim de sa cahute ; Beatte apporta une couple de dindons sauvages ; les broches furent chargées, le chaudron de campagne rempli de viande, et pour comble de luxe un des cavaliers nous gratifia d’un grand bassin plein de miel délicieux enlevé à un arbre d’abeilles. Tony était en extase, et retroussant ses manches au-dessus du coude, il se mit en devoir de déployer ses talens culinaires, dont il était presque aussi fier que de ses exploits à la chasse et à la guerre, et de son habileté comme écuyer.