CHAPITRE IX.
La belle forêt dans laquelle nous étions campés
abondait en arbres d’abeilles, c’est-à-dire
en arbres dont le tronc, creusé par le temps,
servait de ruche à ces insectes. Il est surprenant
de voir quelle prodigieuse quantité d’essaims de ces mouches se sont répandus parmi les régions avancées de l’Ouest, dans un petit nombre d’années.
Les Indiens les regardent comme annonçant
la présence des blancs, de même que les
buffles annoncent la présence des hommes rouges ; et ils disent qu’à mesure que les abeilles
avancent, le buffle et l’Indien se retirent. En
effet, nous associons toujours avec le bourdonnement
des abeilles des idées de fermes ou de parterres,
et ces petits animaux industrieux sont en effet liés aux habitations des hommes qui cultivent la terre. On m’a dit qu’il était rare de trouver l’abeille sauvage à une grande