Page:Webb - Sept pour un secret, 1933.djvu/173

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sur un tranchant « En bas ! » lancé comme à un chien, se préparait à descendre du cabriolet et à commencer sa besogne. Robert la porta presque pour l’aider à sauter à terre. Elle était très petite, plus que Gillian, et beaucoup plus menue, car toute svelte qu’elle fût Gillian était potelée.

Elle regarda Robert pendant qu’il la tenait et les grands yeux noirs transmirent un message indéchiffrable aux yeux gris pleins de bonté. Puis elle entra dans la maison silencieuse.

— Et voici Fringal, reprit Elmer avec un autre signe de tête.

Fringal, de derrière la voiture sur laquelle il semblait perché comme un singe, leva les yeux des caisses et paniers qu’il déchargeait, et fit un léger salut de la tête, avec la vivacité d’un hochequeue. Il était rose, ridé, édenté et gai, mais d’une gaîté qui ne dépassait jamais une certaine limite. Il ressemblait à un parc où le promeneur trouve à chaque pas des écriteaux disant : « Chemin interdit » ou « Toute infraction au règlement sera punie d’amende », si bien qu’il s’aperçoit vite que le terrain qu’il lui est permis d’explorer est extrêmement petit.

— C’est le vieux de la montagne, dit Elmer.

— Gallois ? demanda Robert à Fringal qui se tordit dans un rire absolument silencieux.

— Non, dit Elmer, il n’est pas Gallois ; je ne sais pas ce qu’il est, mais il rit quand on l’appelle Gallois. Ruth est galloise, et ça le fait rouler.

Robert pensa tout bas que Fringal prêtait plus à rire que Ruth, qui éveillait plutôt une idée de larmes que de joie. Mais ni Elmer, déchargeant ses objets les plus précieux devant sa nouvelle demeure, ni Ruth ou même Fringal ne lui parurent amusants. Penser que