Page:Weil - Écrits de Londres et dernières lettres, 1957.djvu/247

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

imprudent. On me dit qu’il faut s’attendre à la même chose en juillet et août.

Darlings, j’espère que vous trouvez de belles choses à la Public Library. Darling M., sais-tu que Meredith a écrit de la poésie vraiment belle ? J’ai découvert ça récemment. J’aimerais tant pouvoir vous suggérer des livres, pour qu’on se sente ensemble pendant que vous les liriez. Mais depuis que je suis ici, j’ai à peine lu. J’ai noirci du papier…

Mes copains sont loin d’ici. Ils ignorent leur chance, d’échapper à mes engueulades ; sans rien savoir, je ne doute pas qu’ils ne les méritent abondamment (comme tous les autres…). Si vous voyez B., dites-lui bien que je n’ai eu, n’ai, et, j’espère, n’aurai (je préférerais coucher sous les ponts) aucune responsabilité dans rien — ni dans le bien ni dans le mal.

N’avez-vous pas repris aussi mon Iliade chez K. ? Il doit en avoir un exemplaire.

J’ignore si l’article sur les Romains est arrivé ou non. Le reste est là. Merci.

Bonjour à A. Félicitez-le de ma part pour sa première communion (s’il l’a faite). Profondes tendresses à Sylvie — et à vous la même chose, à la nième puissance.

Simone


P.-S. — Est-ce que Jane Austen n’amuserait pas B.[1] ?




25 juin
Darlings,

J’ai retardé un peu cette lettre, parce que j’ai commis l’erreur habituelle d’en attendre une de vous…

  1. Voir note page 234.