a été faite en Russie. Les applications techniques sont par rapport à la science pure au nombre de ces choses qui sont obtenues seulement par surcroît et qu’on ne trouve jamais si on les cherche directement. Cet arrangement providentiel a fait subsister au cœur de notre civilisation si bassement matérielle un noyau de science théorique, rigoureuse et pure. Ce noyau est un des trous par où peut pénétrer le souffle et la lumière de Dieu. Un autre trou est la recherche de la beauté dans l’art. Un troisième trou est le malheur. Il faut entrer par ces trous, non par les endroits pleins.
La formule : « L’amitié est une égalité faite d’harmonie », φιλίαν εἶναι ἐναρμόνιον ἰσότητα (philian einai enarmonion isoteta), est pleine de significations merveilleuses, par rapport à Dieu, par rapport à l’union de Dieu et de l’homme, et par rapport aux hommes, à condition de tenir compte du sens pythagoricien du mot harmonie. L’harmonie est proportion. C’est aussi l’unité des contraires.
Pour appliquer cette formule à Dieu, il faut la rapprocher d’une définition de l’harmonie au premier abord très étrange : δίχα φρονεόντων συμφρόνησις (dikha phroneontôn sumphronêsis), « la pensée commune des pensants séparés ».
Des penseurs séparés qui pensent ensemble, il n’y a qu’une chose qui réalise cela en toute rigueur, c’est la Trinité.
La formule d’Aristote : « La pensée est la pensée de la pensée », n’enferme pas la Trinité, parce que le substantif peut être pris également au sens actif ou passif. La formule de Philolaos l’enferme parce que le verbe est à l’actif.
La méditation de cette formule conduit à la meilleure