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Cefut sous sesauspices qu”il.étudia 1a'médecine,~ et¿surtout les sciences. naturelles : sa Thèse sur les causes des di/lérences parmi les hommes_, eut trois édit. Chaptal vintpasser ensuite lt années à Paris , où il se lia intimem. avec Cabanis, Boucher, Le- mierre, -Delille, Fontanes,«_etc. Le goût qu'il prit alors pour, la littérat. et la philosophie ne lui fit pourtant pas négliger les sciences, et les états de Languedocayant créé à Montpellier une chaire de chimie, Chaptal , désigné pour lagremplir, vit,bien- tôt ses cours suivis par une foule d'auditeurs. ce f|.it_ pour ses élèves qu'il.publia ses_Élémentsi_de chimie, qui furent trad. dansïtoutes les langues. Les états_de Languedoc, qui le consultaient sur toutes les questions relatives à l'agriculture, au commerce etaux arts, 'et qui se trouvaient bien de ses conseils , obtinrent pour lui, en 1787, le cordon de St-Michel et. des lettres de noblesse. Possess. alors d'une fortune considérable, il'l'employait à doter la France des_établiss_em._ industriels qui lui manquaient encore. Cest à lui que l'on fut en par- tie-redevable _de la fabrication en grand de l'acide sulfurique, et,_ le, prem. , il eomposa Palun arti- ficiel, donton fait une si giyconsommat. dans les fabriques_dÎindienn_es«pqur_ f‍ixer .les couleurs. On lui dut égalem. l'art de teindreje coton en rouge, et celui de substituer aux pouzzolancs d'ltalie, les terres ocreuses clalcinées. A la révolution , dont il ádopta les principes, Chaptal fut nommé l'un des ådministrat. du départ. de l'1lérault; plus_lard, lorsque la France eut à lutter contre toutes les forces de l”Europe_, il fut consulté par le icomilé desalut public sur les moyens d'augmenter la production du salpêtre. Nommé direct. de la pou- drerie de Grenelle; il y fit fabriquer jusqu'à 55 milliers de poudre par_ jour; et, gràce à son zèle éclairé ,_ dans le court espace d'une année , _les ma- gasins et les arsenaux furent approvisionnés. A la création' de Pécole polytechnique, il y fut nommé pråfess. de chimie. Sa mission remplie, Chaptal retourna professer à l'école de médecine de Mont- pellier, réorganisée d'après ses plans; et telle était son activité que, sans que ses cours en souffrissent, il put en même temps concourir à Padministrat. du départem. Nommé en 1798 membre de l'lnsti- tut, il revint à_ Paris, où_ il forma de grands éta- blissements-de produits chimiques. Après le_ 18 brumaire, il f‍it partie du conseil-d'élat, puis fut nommé ministre de l'intérieur, place dans laq. il rendit d'importants.services par l'impulsion qu”il sut donner au commerce et à l*industrie._Bem- placé par Champagny,en 18011 , il se consola faci- lement de cette disgràce, en _se livrant avec une nouv. ardeur à ses trav. scientifiq. ll entra bien- tôt au sénat, dont il fut nommé trésorier. Com- miss. extraordin. à Lyon en 1815 pour organiser les moyens de résister à Pinvasion étrangère; l'en- trée des alliés à Paris mit un terme à cette mission tardive. Pendant les cent-jours, Napoléon le nomma direct.-génér. du commerce et des manufactures.. Compris, après le'retour du roi, dans la réorga- nisation de l'lnstitut, puis nommé successivcm. 1 1 membre du conseil-gén. des hospices, du 'conseil des prisons et du conseil d'agricult. , ilfut en 1819 créé pair du' royaume, Chaptal mourut en 1852. Ses principaux ouvr. sont : Éléments de chimie, 11° édit., 1805, 5 vol. in-8. - L'/lrt defaire les vins, 2” édit., 1819, in-8. - Traité théorique et pratiq. sur la culture de la vigne, etc., 2° édit. , 1811 , 2 vol. in-8.-La chimie appliquée aux arts, 1807, lt vol. in-8 , ouvr. d'une haute importance, et qui a contribué beaucoup aux progrès de l'in- dustrie.-L'Art de la teinture du coton en rouge, 1807, in-8. - L'Art_`drn teinturier et du dégrais- seur, 1808, in-8. - De Findustrie franç., 1819, 2 vol. in-8. - Chimie appliquée á Fagriculture, 1825; 2 vol. in-8. _ ` CHAPUSEAU_.(S.uiUsi.), littérat., né à Paris de parents protestants, fit ses études à Genève et revint.en France pour y trouver. une emploi qui lui permit de se livrer' à ses 'goúts,littéraires. N'ayant pu réussir a se placer, il parcourut›l'Alle- magne, exerçant la médecine ,ou donnant des le- çons de grammaire suivant Poccasion. ll eut enfin le bonheur~d'obtenir la place de préceptcur de Guillaume, depuis roi d'Angleterre, puis celle de gouv. des pages du duc de Brunswick-Lunelíonrg, et mourut à Zell en 1701, dans un age avancé. C'est à lui que l'on doit la public. des deux prem. vol. des Voyages de Tavernier, 1682, in-Ii: le 5° fut rédigé par La Chapelle, secrétaire du pré-_ sident Lamoignon. Parmi ses ouvr., le seul quisoit recherchédes curieux est_le recueil deses comédies impr. séparément de 16511 à 1672, et réunies sous le titre de la Muse enjouée ou Théâtre comique, Lyon, 167lt, in-12, rare. Chappuseau avait_entre pris un Nouv. Diction. histor., géogr. et philos. , qu'iI ne put terminer; s'il faut Pen croire,_Moreri aurait profité de son travail. . CHAPUYS (C|..), chirurgien, né dans le 16° S. à St-Amour, en Franche-Comté, exerça son art avec succès dans sa patrie, où il mourut vers 1620. On a de lui : Traité des cancers, tant occultes qu'ul- cérés, Lyon, 1607, in-12. On a mal à propos fait un traité d'une lettre' De ínfelicissimo successu. cauterii potentialís brachio applicati, etc., qu'il adressait à Fabrice de Hilden, .et 'que ce célèbre chirurgien a publiée dansïses Obfuvres.-Un autre Cnxruvs (Jean), jésuite, né à Vesoul dans le 17° S., a publié l'Éloge f‍lmèbre du chancelier Boucherot, prononcé a Die le 50 janvier 1700, et des Médita- tions pour tous lesjours de la semaine , Paris, 17211, 5 vol. in-12. 1 CHARAS (Moïse), habile médecin etpharmacien, né à Uzès en 1618, s'établit à Paris, après avoir étudié la chimie à Qrange. Sa réputat. le f‍it nom- mer démonstrat. de chimie au Jardin-des-Plantes, et il occupa cette chaire pendant 9 années. Obligé de qui-tter la France à la révocation de l'édit de ›«Nantes'*, il passa en Angleterre, de là en Hollande , puis en Espagne, où il était appelé par le roi Charles ll. Les méd. de la cour,`jaloux de Charas,_ le déférèrcnt à l'inquisition, et il ne sorlit des pri- sons du St-off‍ice qu'après avoir abj uré la croyance